Anna et José disposent d'un très bel espace de balcon orienté plein sud. Le balcon est aménagé de plusieurs grands bacs qui permettront aux arbustes, grimpantes, vivaces, bulbeuses et aromatiques de se développer. A leur grand désarroi, les plantes dépérissent malgré les consignes de plantation et d'entretien préconisées par les livres spécialisés et les professionnels du jardin.
Premier jour, constat phytosanitaire des plantes :
Cochenilles farineuses sur un Beaucarnéa.
Nouvelle génération de cochenilles farineuses sur un Camélia japonica.
La première génération de cochenilles farineuses encore collée aux feuilles affaiblies et tombées du Camélia.
Magnolia soulangeana, où l'on peut voir l'oïdium bien présent malgré le traitement à la bouillie bordelaise.
L’acarien bien installé sur les clématites.
Nandina domestica. Perte du feuillage avec l'acarien et la vague de chaleur estivale. Les feuilles restantes sont brûlées aux extrémités.
Chèvrefeuille attaqué aussi par l'acarien.
Jeune pied de Clématite étouffé par l'acarien.
Rosier grimpant attaqué par l'acarien.
Deuxième Magnolia soulangeana affaibli par l'oïdium.
Deuxième Rosier grimpant envahi par l'acarien.
Trois plantes se concurrençant la place pour avoir de l'eau (déshydratées) et en outre, affaiblies par l'acarien.
Après ce constat phytosanitaire, nous avons établi un planning de traitements pour éradiquer les parasites présents (cochenilles et acariens) et maladies cryptogamiques (oïdium). Sur ce planning, on définit également les périodes propices aux plantations des plantes d'extérieur à remplacer et les périodes de tailles. En revanche, on ne fera aucun apport d'engrais à l'automne (le mélange terreux étant déjà très riche en tourbe brune de surcroît enrichi d'engrais bleu). A la fin de l'hiver, on amendera le mélange terreux d'un engrais riche en phosphore qui nourrira la cellulose des plantes.
Premier jour de traitement : on commence par un traitement insecticide.
Il faut toujours commencer par les parasites, car ce sont eux les premiers vecteurs de maladies.
Mi septembre, je relève le challenge de redonner goût au jardinage sans contraintes à Anna et José. Le jardin souffrait d'un manque d'eau, les plantes étaient parasitées et malades, voire en fin de vie.
Fin octobre, nous avons fini les traitements d'automne. Nous traiterons à la mi novembre avec des traitements d'hiver pour prévenir d'éventuelles récidives de maladies et de parasites.
En remplaçant les plantes qui n'avaient pas pris racine, nous avons trouvé des vers blancs dans certains bacs, nous avons donc traité en prévention le mélange terreux de tous les bacs.
Les plantes débarrassées de leurs parasites, bourgeonnent ou fleurissent de plus belle avec le redoux de l'automne.
Camélia sassanqua en pleine floraison.
Clématite montana, sur ses dernières fleurs avant les gelées d'hiver.
Installation de maisons d’auxiliaires pour héberger les coccinelles, abeilles solitaires ou chrysopes, durant l'hiver.
Le Camélia japonica débarrassé de ses cochenilles continue sa croissance. On peut voir le nombre de boutons floraux qu'il donnera en février.
Le chèvrefeuille et la clématite débarrassés de leurs acariens, poussent de plus bel sur le treillage.
Le jardin attire de plus en plus les coccinelles.
Le rosier grimpant fait lui aussi ses dernières fleurs avant les premières gelées d'hiver.
Le Beaucarnéa aura encore quelques traitements contre la cochenille (plus envahissante sur ce genre de plantes, les cachettes étant plus nombreuses).
Nous en avons profité pour le rempoter dans un pot plus grand avec une terre mi sablonneuse, mi humique, afin d'optimiser le drainage des racines.
Le calendrier des apports d'engrais étant bien suivi par Anna et José, les plantes se mettent à fleurir à tour de rôle.
Aechynanthus lobbianus
Peperomia magnoliifolia avec ces fleurs en trompettes.
L'aménagement des fenêtres côté nord :
Anna et José disposent de grands rebords de fenêtre permettant un agencement de plusieurs jardinières. L'orientation nord et l'accès difficile à l'entretien pour certaines fenêtres, ont donné un résultat insatisfaisant.
Nous avons redéfini l'aménagement de ces jardinières en tenant compte des deux inconvénients et des critères décoratifs souhaités (couleurs, hauteurs, périodes de floraison)
Le choix s'est porté sur une sélection de vivaces à feuillage persistant ou semi persistant, de quelques bulbes et d'un rappel pour chaque rebords de fenêtre par un feuillage argenté ( représenté par le cinéraire maritime).
La disposition des plantes dans les jardinières est alternée pour que chaque jardinière soit en fleurs en même temps et sur différentes saisons.
Les premières fleurs seront les Helleborus niger et les bulbes, Jacinthe et Narcisse, prendront le relais.
Avec le redoux, de nouvelles générations de pucerons naissent. Cela nous oblige à appliquer des traitements au savon noir hebdomadairement sur les vivaces tant que le froid ne sera pas là .
Rempotage des plantes d'intérieur :
Pendant l'hiver, on profite du timing jardinage pour rempoter les plantes d'intérieur. Elles sont toujours dans leurs pots d'origine et vont rencontrer des difficultés pendant le printemps : les racines vont s'emmêler par manque de place, le volume de la terre sera insuffisant et la rétention en eau et en engrais sera nulle.
L'aechynanthus est rempoté dans un pot à réserve d'eau et placé dans un cache pot vannerie.
L'aechynanthus ne demandait pas beaucoup d'eau et avec la réserve d'eau, on a agrandit sa fréquence d'arrosage.
Atelier division de touffes d'un spathiphyllum. Le spathiphyllum est une plante à rhizomes comme les iris. La motte racinaire est en faite composée de plusieurs pieds individuels plus ou moins gros, mais tous emmêlés les uns autres.
A partir d'un pot, on a réussi à faire deux pots de spathiphyllum.
Par la même occasion, on a ajouté de jeunes pieds enracinés de chlorphytum. Les deux plantes ont le même besoin en eau et en fertilisation.
Rempotage d'un ficus australis et d'un pachyra aquatica dans un mélange terreux plus drainant. Une bonne quantité de billes d'argile au fond des pots, fera l'affaire.
Regardez bien la composition des mélanges terreux pour votre rempotage. Si une forte concentration de matière organique est précisée, n'hésitez pas à mettre plus de billes d'argile. La matière organique n'a pas que la propriété de nourrir votre plante, elle est utile pour la rétention d'eau ( moins d'arrosage ).
